Ce lundi de Pentecôte a eu lieu la messe de célébration des 250 ans de la Saint Flor.
🙏Nous remercions le père Coeroli ainsi que le père Benoit Savadogo, la chorale et Cunfraterna Santa Croce pour cette belle cérémonie.
👏Nous remercions également toutes les personnes qui ont participées à la préparation de cette cérémonie.👇👇
🌹La mise en place de la châsse de Saint-Flor devant l’autel, le fleurissement de la châsse et de l’autel.
🌿🌹La réalisation et la mise en place de l’arc à l’entrée de la Cathédrale.
🙏 Un grand merci à tous les San Fiurenzinchi.

ℹ Pour en savoir plus sur la Saint-Flor 👇👇

La fête de Saint-Flor, qui est célébrée à Saint-Florent, tous les trois ans, le Lundi de Pentecôte, honore la relique de Saint-Flor.

Elle date de la fin du XVIIIème siècle, Monseigneur Guasco, évêque du Nebbiu, de 1770 à 1773, désirant donner à son diocèse, selon les mœurs religieuses de cette époque, une sainte relique, demanda au pape Clément XIV, de lui donner la dépouille d’un soldat martyr Romain du IIIe siècle, ensevelie dans les catacombes Saint Sébastien à Rome, avec la fiole de son sang, indice de son martyr.

Le pape donna son accord au responsable d’un des plus anciens évêchés de la Corse.

La dépouille du martyr chrétien fut exhumée et soigneusement rangée dans une chasse de bois de cèdre doré, après avoir été paré de sa tunique brodée aux perles fines, de sa couronne de fleurs et sa palme de martyr ainsi que ses attributs guerriers, car le martyr, un jeune soldat âgé de 15 à 16 ans, avait été soldat du Christ (d’où la statue du soldat romain).

Transporté par voie de mer, du port d’Ostie en Italie, en Corse, la chasse contenant la dépouille du martyr, fut débarqué sur la plage de la Marana, près de l’ancienne cathédrale de Mariana, appelée Canonica. Là, l’attendait Monseigneur Guasco, tout le clergé du diocèse du Nebbiu et une foule de fidèles de la région de Borgu, du Nebbiu et de Saint-Florent.

Après une halte à la Canonica, la chasse du Saint fut transportée à bras d’homme, en empruntant les sentiers muletiers qui sillonnent la région, depuis Borgu jusque dans la région du Nebbiu et de Saint-Florent.

Cela avait eu lieu le Lundi de Pentecôte 1771.

La relique a été baptisée du patronyme de Saint-Flor. Les initiales inscrites sur la chasse peuvent être interprétées ainsi : Clément à Saint-Flor Martyr (CSFM).

L’évêque du Nebbiu institua ensuite une fête de Saint-Flor, qui sera désormais célébrée, tous les trois ans, le lundi de pentecôte, sous les ornements rouges propre à la fête des martyrs de la chrétienté.

À cette occasion, la chasse du Saint était portée à bras d’hommes en procession, aux accents rythmés de la fanfare, jusqu’à l’église Sainte-Anne, ou elle était exposée à la vénération des fidèles.

Aujourd’hui et depuis deux siècles, la relique de Saint-Flor est honorée et l’espace d’un week-end, la cité vit au rythme de la fête et de la tradition. La ville se pare, en effet, ce jour-là, aux deux entrées de l’agglomération et à l’intérieur même de celle-ci de plusieurs arches de verdure, de banderoles, de guirlandes colorées, souhaitant la bienvenue aux pèlerins et rendant hommage à Saint Flor.

La chasse de Saint-Flor a été restaurée en 1988 par l’ébéniste Bastiais Richard Buckland. Au cours des travaux, ce dernier trouva cinq documents signés d’un certain Paoli, glissés dans les plis du coussin sur lequel reposait la tête du martyr. On parla d’un mystère. Il ne s’agissait en fait que de simples reçus de sommes d’argent versées à l’église par ceux qui cultivaient les terres lui appartenant, comme celle de Montfiascone à Santo Pietro di Tenda, alors ensemencée en blé. Cependant on ne saura sans doute jamais pourquoi ces documents avaient été placés là.